L’ideal serait
(Ideal ar fi)
L’Idéal serait que tout ce que’on touche par la’âme des paroles
Se transforme en poème
Que de l’émail de toutes les choses
Se dessine le squelette de la lumière
Don’t ou les a incarnees au début.
L’Idéal serait de ne rien oublier
De mettre an ordre tout ce qui se passe
Dans un savant rayon de miel
Ou la vie des choses trouve sa place
Chacun d’apres son ighemonicon.
L’Idéal serait que tous les beaux moments vécus
Rentrent dans un être de musique
Une déesse des sons
Plus pur q’un idéal.
Crépuscule d’août vu d’en haut
(Amurg de august vazut de sus)
Bois encore vert à l’or dormant
Feuillage bruissant
Avec le désespoir calme de la dernière jeunesse
Halo petrifie au loin – la colline
Une chemise palpitant sur la corde
Car l’âme y a étè oublièe
Pour être emportée par le vent ;
Entre ciel et terre
A un chemin de la Voie des Pluies
pas encore dechainees
l’oeuf secret de la musique luit…
Au crépuscule d’août
Personne n’est jamais mort
Il n’y a que sa couronne de cuivre
Qui s’est lentement fondue dans l’air
Pour l’enrichir d’une aile.
Peut-etre qué s’est tout
(Poate că atît)
Volée de feuilles, palpitation de larme
L’ordre est renversé entre les limites du Moi Primordial
Où il n’y a ni haut ni bas
Le blanc devient gris ; le fer devent flocone
Béni soit celui qui a imaginé l’ivresse de la danse
La lumière du fait accompli, la pureté de la larme,
La libération supérieure de la pitié,
Soyons là ou tout se passe en même temps,
Peut-être qu’il n’y a-t-il pas de sens plus profond
Que celui de ramasser le noyau des événements
Dans une niche secrète,
Peut etre c‘est tout ce que nous avons à faire.
Definition
(Contributie la o definitie)
L’arome du bonheur c’est comme
La paupiere pas plus lourde qu’une feuilee
Qui te delimite du ciel;
Le desir qui t’eloigne de sa brillante aile;
C’est comme si tard nous nous reveillant jeunes,
Se hater de rever c’est tout aussi tard.
C’est comme le fantome de l’univers qui rassemble
Encore un fois sa force d’etre
Et la moule dans l’argile fraiche pure d’une nouveau-ne
Et dans l’ebluissment de son premier regard
Ou le monde nait encore une fois.
Le Martyr
(Martirul)
Douce douleur, confusément douce
Tout à fait le goût du bois, très saint martyr,
Et les nuages passent comme une procession
Au -dessus l’eau de tes yeux
Si vastes
Pour tout le cortege de nuages,
Tres saint martyr;
Et les mains , tes mains comme l’ivoire
Couvert de fleurs blanches, peut-etre, bois saint
Branches de ton corps
Devenu uniquement esprit.
(Traduits par Octavia Buhociu )
&
L’oubli de se réveiller à l’aube
(Uitam să mă trezesc în zori)
Et quelquefois il m’arrivait
A oublier de me lever
C’était comme si l’on me fermait
La porte du rêve et je dormais.
Et tu venais, je te voyais
Comme la neige je t’attendais
Mais tu n’aboutissais jamais
Et tu nageais, tu t’envolais
L’eau de l’oubli tu divisais
Et dans les vagues tu te perdais,
Les vagues de la mer de blé
T’étais le bois, t’étais la sourse
Je connaissais à peine ton Ourse
Tu connaissais à peine ma Muse
Comme l’on était deux inconnus
Nos étoils au rendez-vous
De leurs rayons ont bien tissu
La blanche fleur de l’Absolu.
Notre baiser nous attristait
Moi, je mourrais, toi, tu pleurais
Et tu nageais, tu t’envolais
Souvent tu me ressuscitais,
Et tu riais , tu t’envolais
Vers ton amour du mois de mai
Mais tu n’aboutissais jamais.
Et je pleurais, toi, tu riais,
Et je rêvais, tu le savais
Je fis un pont de mes cheveux
Sur la lumière de tes eaux
De tout mon corp je fis un tronc
De mes mains blanches, je fis les branches
Et l’arbre de l’amour puossa
C’est l’arbre que chaqun rêva
Une ombre revenant je vis
Comme un Adam du paradis
Je t’oubliais, tu m’ pardonnais
Je me penchais , tu me vendais
Le bruit de l’argent tu sonnais
Et à nouveau tu revenais
Et j’oubliais, oui, j’oubliais
De mes cheveux un pont faisais
Je t’attendais , je te voyais
Mais tu n’accomplissais jamais,
De m’écouter ,de me toucher
Entre nous deux l’air gémissait
La plue toujours ses gouttes versait
Dans les brouillards j t’attendais
Je t’appelais, tu m’entendais
Mais tu n’aboutissais jamais
Je m’attristais, tu m’appelais:
“Reste avec mois, amour de mais,
Il n’est pas juste et mérité
Des siècles, oh, t’avoir cherché
Parmi les vagues attristées.”
Je t’attendais, tu m’appelais,
Je répondais, tu m’écoutais,
Mais tu ne répondais jamais.
Et quand des nuages tu descendais
C’était à l’aube
Je m’réveillais.
(Traduits par Valentina Ciaprazi)
LUCIA OLARU NENATI